N°117 – Juillet/août 2018 – Le Sans-Culotte 85

Détournement d’argent à l’accueil de loisirs : fini le bon temps !

En début d’année, le bureau de l’association qui gère l’accueil périscolaire de Fougeré/Thorigny a vu l’élection de nouveaux parents, soucieux de mettre leur nez dans une gestion réputée opaque. Or, ils étaient loin d’imaginer qu’ils allaient découvrir un détournement d’argent d’au minimum 12.000 € ! Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises… Car, comme eux, nous avons découvert que la pratique est récurrente dans le secteur, presque une tradition ancrée dans les moeurs ! ’où l’habitude de s’arranger à l’amiable, sans faire de vague, comme le préconise si bien le maire de Fougeré et comme le découvre parfois, à l’occasion de notre enquête, la fédération Familles Rurales, dont les assos concernées sont adhérentes. Une époque révolue, les parents ayant repris les rênes optant, eux, pour porter plainte et mettre les pieds dans le plat !

Déchets marins : les professionnels mis au banc des accusés

Plastiques, ferrailles, bois, cordages, résidus de coquilles, caoutchoucs… Chaque année, ce sont des dizaines de tonnes de déchets qui souillent nos quelque 265 km de côtes vendéennes, l’essentiel de cette pollution émanant des professionnels de la
mer : pêcheurs et conchyliculteurs (huîtres et moules concernant la Vendée). Sans vouloir leur jeter la sardine ou le coquillage à la tête, ni trop charger leur barque déjà bien remplie de tracas, ils doivent réagir, à la fois pour l’environnement, le tourisme, mais aussi pour leur image auprès du grand public. Surtout qu’actions et solutions existent ailleurs, comme en Normandie, et qu’il suffirait de prendre un train déjà en marche. Ces professionnels en ont pleinement conscience, mais font aussi état d’obstacles à franchir, disant ne pouvoir y arriver seuls. Si certains sont ambitieux, d’autres semblent un peu fatalistes, sachant que, mille sabords, il va rapidement falloir s’en donner les moyens avant que la législation ne les y contraigne en les taxant !

+ Heureusement que les assos nettoyeuses sont là !

Un port à sec qui assèche les finances communales…

Il y a deux ans, 922.000 € ont été investis par la commune, la Région et l’Etat, afin de construire un port à sec. Un bâtiment sur deux niveaux pouvant accueillir jusqu’à 72 bateaux, solution pour réduire le nombre de mouillages et satisfaire les plaisanciers ponctuels. Sauf que la commune s’est montrée dans l’incapacité d’optimiser son équipement flambant neuf ; faut dire que ce n’est pas son métier, après tout ! Face à son incompétence, elle s’est résolue à confier l’exploitation du site à une société privée locale, via une délégation de service public, moyennant un loyer annuel de… 3000 € ! Une aumône. Bel (contre) exemple de bonne gestion des deniers publics…

Mauvaises ondes menaçantes sur TV Vendée : l’avenir de la chaîne brouillé…

Alors qu’elle vient de fêter ses 10 ans, la chaîne est à la croisée des chemins. Son principal actionnaire et financeur, le Département, compte sérieusement réduire la voilure de son apport annuel de 1,7 million, et a demandé aux dirigeants de la chaîne de réfléchir à trouver un nouveau modèle. Il va donc falloir dénicher de nouveaux partenaires financiers, et trouver matière à faire des économies drastiques. La direction vient de prendre ses premières décisions, avec la suppression des émissions les plus coûteuses, et une profonde transformation de la grille de rentrée. Problème : tout semble se faire en catimini, dans le dos des 26 salariés de plus en plus inquiets pour leur avenir et celui de TV Vendée, si tant est qu’elle ait, au final, vraiment un avenir… La question est posée.

Les expériences artistico-agronomiques municipales font tout un foin !

Dans le cadre de son 2e festival « Les autres voies », la municipalité a, notamment, organisé une opération « Potafoins » : 450 balles de foin disséminées dans les rues, ensemencées de fleurs ou de légumes. Sorte de permaculture hors sol. Parmi les objectifs : montrer que même en zone rurale la biodiversité est mise à mal, alors que les enjeux sont vitaux. Pas l’avis des râleurs, des réfractaires qui ont dénoncé une opération de com’ salissant la commune, chère et puante, source d’incivilités, en plus !

Des bosses et des bleus entre la mairie et le club de BMX !

La cohabitation n’est pas toujours paisible, entre les libres riders et la municipalité, qui partagent un terrain de la collectivité : tandis que les uns virevoltent dans les airs en effectuant des figures acrobatiques, les autres déposent à côté du terrain des déchets en attente de traitement… Récemment, sur un terrain unique au monde (!) par sa configuration, les crispations sont montées d’un cran, et pour une sombre histoire de quelques mètres cubes de terre prélevés, la mairie a autoritairement interdit l’accès au site. Pas question de se montrer laxiste, pour la maire Michelle Devanne ! Un arrangement vient d’être trouvé…

 

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