N°124 – Novembre 2019 – Le Sans-Culotte 85
Nos élus multicartes : poupées russes à la vendéenne !
Comment un simple petit maire peut-il cumuler jusqu’à près de 5000 euros brut de revenu par mois avec un simple mandat ? L’astuce : siéger dans les syndicats mixtes, départementaux ou intercommunaux. Bienvenue dans les méandres d’un monde opaque et inconnu du grand public, peuplé d’une multitude de structures locales au sein desquelles les élus collectionnent les titres de présidents et vice-présidents, et parfois aussi, les indemnités qui vont avec… Mais pas toujours. Force est de constater que la plupart de nos élus n’en abusent pas autant qu’ils le pourraient.
Chez nous, pas de voile… mais des messes républicaines !
Vue de chez nous, la polémique qui a monopolisé les plateaux télés ces dernières semaines à propos de cette maman voilée lors d’une sortie scolaire, aurait plutôt tendance à nous faire pleurer… de rire ! Chez les Ventres à Choux, on enfreint sans complexe les règles de loi sur la laïcité et cela nous en touche une sans faire bouger l’autre…
Communes surveillées : derrière l’œil de Moscou, une coquille vide ?
En Vendée, près d’une commune sur trois a adopté le dispositif de « participation citoyenne », impliquant les habitants dans la prévention de la délinquance ou des incivilités. Un concept importé des pays anglo-saxons qui mise sur l’entraide et la vigilance entre voisins. Cet outil devenu banal semble surtout rassurer élus et citoyens dans un contexte de délinquance toute relative, car son efficacité réelle est loin d’être évidente.
Pompiers de Vendée : pénurie de pros ou posture importée des manifs parisiennes ?
Plusieurs pompiers, tous des professionnels, nous l’ont affirmé : en Vendée, en cas d’accident, on aurait « moins de chance de survie dans le bocage que sur la côte ou à La Roche ». En cause selon eux : le fait que des casernes, en milieu rural, reposent, parfois exclusivement, sur des pompiers volontaires. À les entendre, le volontariat aurait ses limites mais il serait malgré tout prisé pour des raisons purement économiques. Voilà un raisonnement qui n’a pas manqué de faire pouffer le président et la direction du SDIS qui, très méthodiquement, vont chercher à démontrer qu’il s’agit là d’un discours totalement déconnecté des réalités locales…
Bâtiment : des promesses en béton mais des contrats bidons !
Ouest Habitat Conseil, une entreprise nantaise spécialisée dans l’isolation et la couverture ou encore le ravalement de façade, est mise en cause par plusieurs clients pour démarchage abusif, escroquerie et abus de faiblesse. La société, qui exerce dans les Pays de la Loire, a ouvert une antenne à Challans. Après avoir souscrit à des offres alléchantes, des particuliers ont versé des acomptes mais les travaux n’ont pas été menés ou n’ont pas été terminés. Plusieurs réclamations et recours ont été déposés.
Aux Herbiers, l’animateur Jean Robert banni de l’inauguration de la foire du Chrono des Nations !
Son crime : avoir partagé sur sa page Facebook la couverture du livre de Christine Chamard « Puy du Fou : la grande trahison ». C’est du moins la raison invoquée par la mairesse des Herbiers, Véronique Besse, pour refuser de l’avoir à ses côtés lors de l’inauguration de la foire qui se tenait sur le stand de la Ville. A croire que la notion de liberté d’expression est désormais bien loin pour cette ancienne journaliste…
Trains régionaux : la SNCF roule en solo
Si la convention TER signée entre la Région et SNCF Mobilités pour la période 2018-2023 accélère le passage vers le tout-numérique, l’entreprise doit, en contrepartie, permettre à l’ensemble de la population d’avoir le même accès aux trains. Mais dans les faits, elle respecte peu les engagements et les solutions alternatives sont trop rares ou insuffisantes. Les usagers, notamment en Vendée, doivent aussi composer avec un manque d’informations sur leurs conditions de voyage.
Autour du lac de Finfarine, une protection peu étanche à la pollution ?
Pour protéger la retenue d’eau de Sorin-Finfarine, sur la commune de Poiroux, un périmètre de protection a été établi par arrêté préfectoral depuis 2016. Il détermine les zones proches du lac dans lesquelles les activités polluantes sont réglementées. Mais son tracé n’est pas toujours compris, et l’usage des pesticides y est aussi possible sous certaines conditions… Voilà qui n’est pas toujours rassurant quand on sait que ce point d’eau alimente ensuite les robinets en eau potable.
MAIS AUSSI DANS CE NUMERO
- Non, la bibliothèque départementale n’a pas fait un feu de joie de ses bouquins !
- La démocratie à poil : ce mois-ci, Le Sans-Culotte 85 s’est pointé au conseil municipal de… Cugand
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