N°130 – Juillet/août 2020 – Le Sans-Culotte 85
Au nom de l’esprit critique, le piège de la complosphère…
Voilà des mois qu’on ne sait plus qui et que croire. Un jour, le masque ne sert à rien, le lendemain, il devient obligatoire ; les enfants sont les pires contaminants, pis finalement nan, ils sont les premiers à retourner à l’école ; chloroquine ou pas chloroquine… Bref, qui dit vrai, et pourquoi nous ment-on ? Des questions légitimes mais qui sont aussi la porte ouverte aux théories fumeuses. L’angoisse, l’isolement et la déstabilisation provoqués par cette situation inédite créent un terreau favorable aux discours complotistes et aux dérives sectaires. Pas un jour ces derniers mois sans qu’on nous relaie la vidéo d’un farfelu, pseudoscientifique, spécialiste à la mords moi l’nœud ou autre « éclairé », surfant sur la crise sanitaire pour booster leur audimat sur le web… Le cercle de la complosphère, flirtant bien souvent avec la fachosphère, a su saisir l’opportunité, via les réseaux sociaux, pour répandre ses thèses et ses discours… avec toujours les mêmes recettes : des raisonnements qui s’appuient sur des évidences quant aux dérives de notre société et de notre système, mais qui usent de raccourcis simplistes menant droit à la désinformation ; le discours est toujours extrêmement sourcé, tellement qu’on nous aveugle sur les liens fallacieux établis entre chaque « preuve ». Et si on a le malheur de douter du bien fondé de leurs « vérités », de questionner leurs intentions ou leurs fréquentations, on est forcément des censeurs à la botte du système. C’est simple comme bonjour ! Et plus c’est facile, plus ça marche… auprès d’un public réac’ d’extrême-droite, pense-t-on traditionnellement à gauche… où l’on tombe à pieds joints dans le même panneau !
À Rives de l’Yon, le nouveau maire a déjà son lot de casseroles… et une sale réputation
Le mandat du nouveau maire, Christophe Hermouet, élu au premier tour des élections municipales, ne pouvait pas plus mal commencer… Depuis fin mars, un dossier qui circule sur la commune de Rives-de-l’Yon recense un certain nombre de casseroles que se traîne cet ancien avocat. En effet, outre deux condamnations à des amendes (dont l’une a entraîné sa démission du barreau), il a quelques ardoises à son actif auprès de commerçants ou d’ex-employés. Si des lettres anonymes, des mails envoyés à son équipe et des posts Facebook ont agité la campagne, ça ne s’est pas arrêté au soir du 15 mars ! Une « note de synthèse » regroupant l’ensemble des faits a commencé à tourner peu de temps après sa victoire. Est-ce le fait des perdants, déçus du résultat ? L’intéressé, lui, reconnaît une trajectoire chaotique mais tord aussi le coup à ce qu’il considère être de fausses informations.
Pollution industrielle au Poiré-sur-Vie : qu’est-ce qu’on attend ? Le déluge…
Voilà 15 ans que le site de l’ancienne fonderie Vrignaud, au Poiré-sur-Vie, a été déclaré pollué au plomb, que les services de l’État font des analyses toujours plus poussées, qu’ils préconisent une décontamination des lieux ainsi que des études pour identifier l’étendue de la pollution ; que l’inspection du travail alerte sur l’exposition des salariés à « des teneurs en plomb dans des niveaux inacceptables »… sans que rien ne bouge ! La préfecture a fini par taper du doigt sur la table… au moment où l’exploitant faisait faillite et une fois que le site était désaffecté. Alors forcément, la question de savoir qui doit faire le ménage est empêtrée dans des procédures judiciaires… Résultat : on en est toujours au même point ! Un vieux dossier qui traîne depuis tellement longtemps que tout le monde, localement, semble l’ignorer… En mars dernier, le site faisait pourtant encore l’objet d’une fiche « Basol », la base de données sur les sols pollués, « appelant une action des pouvoirs publics ».
Reprise des visites dans les Ehpad : loin de la com’ gouvernementale…
Le 1er juin, le ministère des Solidarités et de la Santé annonçait l’assouplissement des conditions de visites dans les Ehpad. Les rencontres dans les chambres, pour deux personnes maximum, redevenaient possibles. Grand ouf de soulagement pour les familles, qui allaient enfin pouvoir voir leurs aînés de près ! Sauf que… Dans la pratique, ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Quelques jours après, les services du même ministère ont envoyé aux établissements, par le biais des Agences régionales de santé (ARS), un protocole annonçant que rien ne changeait, les visites en chambres étaient toujours très limitées. De quoi susciter l’incompréhension des familles et la colère de certains directeurs d’Ehpad. À cela se sont ajoutées en quelques jours d’autres consignes, plus souples. Il n’en fallait pas plus pour créer une grosse pagaille dont les équipes, résidents et familles n’avaient pas besoin…
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