N°128 – Mai 2020 – Le Sans-Culotte 85
Enquête : Mouvement des gilets jaunes : un masque ne suffira pas à l’étouffer !
Voilà plusieurs mois que nous préparions une enquête sur l’évolution de cette révolution sociale née sur les ronds-points fin 2018. En début d’année, alors que les manifs se radicalisaient sur fond de réforme des retraites, que la politique à l’approche des Municipales s’invitait au débat, un phénomène, moins médiatisé, prenait racine dans nos campagnes : de petites graines plantées ici ou là, se mettaient à germer, sous forme de collectifs, d’associations… véritable terreau d’échange et de réflexion d’une culture citoyenne, promise à s’implanter durablement dans le paysage démocratique local. Depuis mi-mars, finies les images de gilets jaunes matraqués à la télévision, mais la rage est toujours là, dans les chaumières… Et le confinement a laissé tout loisir de la nourrir, de la mûrir aussi. Loin de tuer dans l’œuf la mutation du mouvement que nous avions observée, force est de constater que les circonstances auraient plutôt tendance à la conforter…
Évacuation de la Zad de Brétignolles : une opération en roue libre !
Si le nettoyage de la Zad de Brétignolles-sur-Mer début avril, en plein confinement, a été largement traité par les médias nationaux, la presse locale a peu questionné cette opération. Pourtant, l’interrogation demeure : comment la mairie a-t-elle pu mobiliser plusieurs dizaines d’habitants trois jours durant, avec la bénédiction des autorités ? Retour sur une mission scabreuse à plus d’un titre…
« Embaucher ou pas ? » : le casse-tête du monde du travail
Dans le contexte des premiers jours du confinement imposé par le gouvernement, le monde du travail s’est retrouvé pris en étau entre la nécessité de respecter cette quarantaine à grande échelle et le souci de poursuivre son activité. Plusieurs boîtes vendéennes ont connu des tensions entre direction et salariés, pouvant aller jusqu’à des refus de droits de retrait. Quant à certains patrons de petites entreprises, surtout dans le bâtiment, ils ont carrément décidé de stopper leur activité pour ne pas mettre leurs salariés en danger. Tour d’horizon non exhaustif d’entreprises pour qui la crise sanitaire a donné du fil à retordre…
La pandémie, « mise en bouche » de l’effondrement ?
Collapsologues, survivalistes… Ils envisagent la fin du monde, ou plutôt « d’un » monde. Pour les tenants de l’effondrement de notre système actuel, la mondialisation des échanges et les effets néfastes des humains sur la nature pourraient conduire, à plus ou moins long terme, à des dérèglements majeurs voire irréversibles. Selon eux, la crise sanitaire actuelle, par sa dimension mondiale, donne du crédit à ces thèses. Et pour appréhender le monde d’après, certains Vendéens convaincus ont déjà des idées…
MAIS AUSSI DANS CE NUMERO
- Prime de 1000 euros dans la grande distribution : le pire, c’est qu’ils y ont cru !
- Les profs au front : soldats de seconde zone ?
- La direction régionale d’Enedis a-t-elle caché un stock de 120.000 masques ?
- À l’Ehpad de Bournezeau, la direction a-t-elle voulu rappeler le personnel peu malade ?
- À Venansault et Luçon, des couvre-feux… bidons !
- Dérogations à tout-va : vive le coronavirus !
- Les pitreries du cadre sablais n’ont pas fait rire tout le monde !
- Le maire de La Tranche se croit-il au-dessus du Premier ministre ?
- Aux Sables, les p’tits vieux condamnés à enfiler des baskets !
- Le tabac, bientôt remboursé par la Sécu ?!
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