N°143 – Novembre 2021 – Le Sans-Culotte 85

Dans la gueule de la rédaction :

Être journaliste indépendant, ce n’est pas servir la sauce, aussi pimentée qu’elle soit !

Rémunération de ses dirigeants : la Cavac bien pudique…

Les grandes coopératives agricoles françaises sont très discrètes sur la rémunération de leurs principaux dirigeants. De fait, leurs salaires sont négociés discrètement à l’échelle nationale, entre cadres du secteur agro-alimentaire. De plus, les avantages sociaux comme les indemnités de licenciement et les conditions de départ à la retraite sont bien plus confortables que dans le droit du travail « classique ». On peut comprendre cet excès de pudeur : pas sûr que les agriculteurs-coopérateurs qui vendent leurs produits à ces coops, dont certains peinent à s’en sortir, soient ravis d’apprendre le traitement de faveur de leurs patrons ! Illustration à la Cavac, la coopérative vendéenne, où personne ne sait rien, et tout le monde s’en fout !

 

Nouvelle DGS du Fenouiller : tu parles d’une planque !

La commune, sous les feux de l’actualité depuis cet été à cause des rumeurs de vol à l’encontre de sa maire, a une nouvelle directrice générale des services (DGS), arrivée en août. Depuis, son nom n’est toujours pas inscrit sur le site Internet de la Ville, et plus curieux : sa demande systématique d’être floutée lors des conseils municipaux. Tiens donc ! Vous nous connaissez, on a forcément cherché à connaître les raisons de cette envie de discrétion… Reste qu’en termes de tranquillité, elle aurait pu choisir meilleur point de chute !

 

Les Floralies déménagent en Vendée : un cadeau empoisonné ?

L’annonce a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans la capitale ligérienne : début octobre, les Floralies internationales de Nantes annonçaient, à la surprise générale, que la prochaine édition, en 2024, aurait lieu… en Vendée ! Derrière les arguments fleuris, on sait bien qu’il y a de l’eau dans le gaz avec la métropole nantaise : le manque de transparence financière qui entoure l’événement, par ailleurs dénoncé au sein même du comité des Floralies en 2019, est au cœur des crispations. Doit-on comprendre que le Département de la Vendée, qui l’accueille les bras ouverts, sera moins regardant ?

La Garnache : quand un proche du maire s’empare du château…

En 2017, François Petit, le maire, voulait que la commune rachète le château, appartenant à un couple de privés, pour près d’un million d’euros. Pour ne pas prendre ses administrés à défaut, il avait organisé un référendum : patatras, la population s’était opposée à ce rachat. Quatre ans plus tard, et sans bruit, voilà que le domaine est en passe d’être acquis pour bien moins cher par une SCI dont le gérant est un proche de François Petit, tous deux ayant déjà fait des affaires ensemble… Le maire aurait-il trouvé un moyen détourné d’arriver à ses fins ?!

La justice de l’après-Covid ? Bah c’est comme avant : la grande débrouille…

Après des mois de vie au ralenti, les tribunaux aussi tentent de rattraper leur retard. Et ce n’est pas gagné. Le fonctionnement judiciaire du « monde d’après » ressemble en effet beaucoup à celui du « monde d’avant » : lente, grippée par les difficultés matérielles et le manque de moyens. Illustration au tribunal de La Roche-sur-Yon, entre l’impossibilité pour les juges de trouver une salle pour prendre une décision à huisclos et la galère pour lire un DVD… L’occasion, aussi, d’observer la justice du quotidien, celle des jugements rendus à la chaîne et d’un télescopage de mondes bien éloignés.

Logement : les locataires priés de vivre sans leurs gosses !

C’est pas un scoop : dans le contexte actuel, trouver un logement en Vendée relève de l’aventure… Alors quand vous êtes un couple avec six enfants et que vous avez affaire à des propriétaires voire des agences immobilières à cheval sur ce point, on vous laisse imaginer la galère. Un jeune couple fraîchement débarqué dans le département en a fait l’amère expérience, étant systématiquement renvoyé, de manière plus ou moins explicite, à sa situation familiale. En clair : ils ont trop de gosses… Parfait cas d’école d’une discrimination au logement ?

« Il y a un volume plus important de bonnes nouvelles que de mauvaises ! »

Ce mois-ci, direction Essarts-en-Bocage, commune nouvelle qui regroupe quatre municipalités : Les Essarts, Boulogne, L’Oie et Sainte-Florence. Depuis plus d’un an, un collectif d’habitants de ces deux dernières communes milite pour qu’elles prennent leur indépendance, jugeant que depuis la fusion en 2016, elles vivent dans l’ombre de la « capitale », Les Essarts. Quant à la commune nouvelle, par la voix de Freddy Riffaud, elle aussi veut se barrer… mais de la communauté de communes Les Essarts-Saint-Fulgent ! C’est à s’y perdre… Toujours est-il que deux pétitions lancées par le collectif d’habitants ont emporté l’adhésion d’une écrasante majorité des populations de Sainte-Florence et de L’Oie, qui souhaitent prendre leur envol. La deuxième, en juin dernier, a ainsi été signée par, respectivement, 70 % et 78 % des électeurs inscrits sur les listes. Conséquence : une enquête publique doit être lancée prochainement par la Préfecture.

 

MAIS AUSSI DANS CE NUMÉRO…

  • Pagaille au centre de loisirs de Rives-de-l’Yon repris par la commune
  • La Roche-sur-Yon : Salvador Allende encore déboulonné…
  • Mon voisin est une usine…
  • Rives-de-l’Yon : la déchetterie sauvage, autrefois initiée par la municipalité, bientôt évacuée
  • Accès à la culture, vacciné ou pas : la Ville de Saint-Gilles assume !

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