N°114 – Avril 2018 – Le Sans-Culotte 85
Le VHF en Coupe de France : jackpot financier pour une équipe en or !
Les pousseurs de ballons du bocage se sont avec panache qualifiés pour la demi-finale de la Coupe de France de foot, grande première dans l’histoire vendéenne. Au-delà de l’aspect sportif et de l’aventure humaine, le parcours des joueurs de ce club semi-pro évoluant en National (3e division française) est également très intéressant en termes financiers. En effet, si on additionne les dotations versées par la FFF à chaque tour passé, ainsi que les recettes du dernier match victorieux contre le RC Lens, on arrive à un pactole net frôlant les 700.000 € a minima, soit un tiers de la moitié du budget annuel de l’équipe fanion ! Et si les dirigeants du VHF partagent volontiers joie et émotions envers qui le veut, hors de question de parler d’argent, c’est top secret… Ils refusent de dévoiler quoi que ce soit : pas grave, on a fait les calculs pour eux.
Infractions routières : dénonce ton salarié !
Depuis maintenant un peu plus d’un an, une nouvelle loi oblige les chefs d’entreprises de toutes les tailles à dénoncer aux autorités les salariés utilisant un véhicule de la boîte et ayant pris une prune dans l’exercice de leur métier. Contrairement à avant, où les boss devaient juste régler l’amende et s’arranger ensuite avec les fautifs, sans avoir à les balancer. Une info peu ou mal diffusée auprès des intéressés, en dépit des efforts déployés par les chambres consulaires ou différents cabinets d’avocats spécialisés. Mais les premières sanctions sont tombées, et parfois ça fait mal, puisqu’en cas de non dénonciation, les employeurs doivent régler jusqu’à… 1875 € d’amende ! Il arrive que des PV soient mal rédigés, ce qui les rend illégaux… pourtant bien peu de protestations de la part des « victimes », qui préfèrent raquer pour être tranquilles, alors qu’il existe des solutions simples de recours. Une loi « inique et stigmatisante » pour certains, qui, soupçonnant l’Etat de vouloir plus garnir ses caisses qu’autre chose, demandent à ce qu’elle soit revue et améliorée. Dénoncez ou raquez, y’a rien à en redire !
Nieul-le-Dolent : Retour de bâton pour le médecin sévèrement sanctionné ?
Le docteur Alan Fouillé, seul médecin encore en exercice à Nieul-le-Dolent, vient d’écoper d’une interdiction d’exercer de 30 jours (dont 15 avec sursis) pour avoir établi des certificats jugés tendancieux dans le cadre du divorce d’une de ses patientes. Une sanction particulièrement sévère, dont il fait appel, et qui fait suite à une plainte directement portée par le conseil de l’Ordre, sans même chercher à passer par l’habituelle procédure de conciliation. Suffisamment rare pour que d’aucuns se demandent si, outre la gravité des faits reprochés, l’occasion n’était pas là rêvée de réprimander ce praticien lui-même réputé au bas mot chicanier… voire caractériel.
La Roche-sur-Yon / Fontenay : des délégataires publics qui nagent en des eaux bien troubles…
Face à Veolia qui réclamait une augmentation de sa rémunération, arguant d’une activité très déficitaire par rapport aux prévisionnels, les élus de ces deux municipalités de droite ont eu des réactions bien différentes. A La Roche, ce fut un niet ferme et définitif, sachant que tout contrat signé se fait aux risques et périls du délégataire retenu ; à Fontenay, sans doute plus coulant, le maire a accepté de remettre de l’argent au pot, bien que contrarié dans sa démarche par un recours de son opposition de gauche. Un peu partout désormais, on fustige le comportement de ces délégataires de services publics, qui se battent pour remporter des marchés, cassant les prix pour ensuite venir réclamer des sous en plus, étant même soupçonnés d’organiser sciemment des déficits dans des comptabilités rendues aussi opaques qu’incompréhensibles… Avec eux, la clarté ne coule pas de source !
Le licenciement de l’ex-directeur de l’Urssaf jugé abusif… grâce au président qui l’a viré !
Après douze ans de bataille juridique, le très contesté directeur de l’Urssaf de Vendée viré début 2006, Pierre Gouesin, vient d’obtenir de la cour d’Appel de Poitiers que son licenciement de l’époque soit déclaré « sans cause réelle et sérieuse ». Non pas que les griefs qui lui étaient reprochés aient été remis en cause : sur ce point comme sur tous les autres, l’ex-directeur a été de nouveau débouté… Non, s’il a obtenu gain de cause et réussi à faire condamner l’organisme, c’est uniquement grâce à la déclaration malheureuse dans la presse de celui qui était alors le tout nouveau président de l’Urssaf Vendée, Robert Jousset. Ce qui n’a pas empêché ce dernier, par ailleurs lui-même condamné personnellement dans une autre affaire, de toujours trôner à la tête de l’organisme…
Surendettés, quasi ruinés… mais propriétaires
Si en 2017 le volume de dossiers traités par la commission de surendettement de la Vendée a baissé de 8 %, pas de quoi pavoiser pour autant, car l’endettement global moyen des ménages vendéens est le plus élevé des Pays de la Loire, et bien au-dessus de la moyenne française. En cause essentiellement : la volonté d’être proprio de son logement. A tout prix, quitte à frôler parfois le déraisonnable…
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