N°138 – Mai 2021 – Le Sans-Culotte 85

Aux Sables, les chirurgiens esthétiques reçoivent une injection… d’argent public !

Pour faire face à la crise qui s’annonce, l’Agglo des Sables-d’Olonne prend les devants ! Tout en augmentant les impôts locaux, elle soutient les seuls capables de relancer la machine : les chirurgiens esthétiques ! Une subvention de 24.000 euros est attribuée pour leur congrès international qui se tiendra aux Sables en septembre… Une aide financière enregistrée dans la catégorie des associations œuvrant pour le « développement économique » : bah oui, le monde d’après sera « Botoxé » ou ne sera pas !

 

Élections : un petit candidat au passé… « grandiose » !

On parle ici de Didier Chabaillé, le secrétaire départemental de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, qui mène actuellement campagne aussi bien pour les Régionales que pour les Départementales… quand il ne flirte pas avec ses amis Les Patriotes et autres mouvements souverainistes. À la retraite, l’homme peut désormais se consacrer entièrement à la politique, et il a clairement jeté son dévolu sur la Vendée… où il fait moins « causer » qu’à Paris, lorsqu’il était à la fois commandant de CRS et candidat FN. Une position délicate, surtout lorsqu’en 2017, des documents policiers confidentiels sont retrouvés au siège du FN…

 

Festival grandiloquent ? Qui n’« Ose » rien n’a rien…

Fin août-début septembre se tiendra la première édition du festival de musique classique OSE, aux Sables-d’Olonne et à Fontenay-le-Comte. Un événement qui porte bien son nom : dans un premier temps, ses organisateurs avaient vu grand et sollicité auprès de la Région une subvention délirante pour un festival plutôt élitiste. Finalement, l’organisation a été contrainte de revoir son projet à la baisse. Elle pourra quand même compter sur la générosité de l’Agglo des Sables, qui lâche 30.000 euros… Ça valait le coup d’oser !

 

Des conseils municipaux très « clichés » : c’est bien leur genre !

Depuis les élections municipales de 2020, la Vendée compte 54 femmes au poste de maire, contre 30 au cours du mandat précédent. Sur 258 communes, ce n’est pas énorme… même si, globalement, les visages de nos conseils municipaux sont de plus en plus féminins depuis la loi de 2013, qui instaure l’obligation de parité dans les communes de plus de 1.000 habitants. Il y a du mieux donc. Mais à y regarder de plus près, les clichés ont la vie dure. En faisant le tour de Vendée des thématiques confiées aux adjoints, y’a pas photo : aux hommes les finances, l’urbanisme et la voirie ; aux femmes l’enfance-jeunesse, les affaires sociales et scolaires. Bah oui, les cordons de la Bourse, c’est monsieur ; les gamins et le soin porté aux autres, c’est madame !

 

En Vendée, les mairies ne s’embarrassent pas trop des symboles républicains !

Aucun texte ni aucune loi ne réglemente le pavoisement des édifices publics (excepté pour les écoles, et lors des commémorations officielles). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a donc pas d’obligation législative pour les mairies d’afficher la devise républicaine ou même d’arborer le drapeau tricolore. L’État considère en effet qu’il n’y a pas lieu de légiférer, puisque, selon lui, cela tombe sous le sens. Ah bon ?… Pas en Vendée en tout cas ! Le symbole de « Liberté, égalité, fraternité » ? Il est majoritairement absent des frontons, même sur des bâtiments récents. Les élus n’y ont « même pas pensé » le plus souvent ! Et certaines mairies n’érigent pas non plus de drapeau, rien du tout ! Délibérément, ou par peur de se le faire piquer… Ah ça, les explications recueillies ont été pour le moins cocasses !

 

Port de Brétignolles : Chabot, plus que lui pour y croire ?

Tous les signaux virent au rouge pour Christophe Chabot, l’ancien maire de Brétignolles qui défend bec et ongles son projet de port de plaisance depuis vingt ans : entre une récente décision de justice défavorable et un probable désaveu des élus communautaires en juillet, ça ne sent pas bon… Mais « Capitaine Chabot », qui n’a plus aucun mandat d’élu, entend bien jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout. Avec d’autres anciens maires du secteur, il vient de lancer un collectif pour faire pression sur les élus actuels, et de distribuer 23.000 exemplaires d’un magazine de « propagande »… outre l’organisation d’une manif fin mai. Bref, alors que pour tout le monde, le projet est déjà enterré, lui, s’agite dans tous les sens !

 

« Je ne parle pas au Sans-Culotte ! »

Ce mois-ci, direction Les Herbiers pour notre rubrique « La Démocratie à Poil », au pays du « miracle économique » comme Véronique Besse, l’énergique maire de la ville, aime à le rappeler. Mais derrière la façade impeccablement entretenue, difficile pour nous d’en savoir plus : celle qui entame son second mandat a toujours refusé par principe de parler au SansCulotte 85. Pour une ancienne journaliste (chez Alouette de 1986 à 1990 !), c’est dommage… À notre connaissance, c’est la seule commune de Vendée qui nous oppose un silence radio total. Ça méritait bien qu’on vienne sur place pour montrer notre bouille !

 

MAIS AUSSI DANS CE NUMÉRO…

  • Roche Plus : Une « maladresse sémantique »… au bas mot
  • Les jardins de William Christie bien arrosés d’aides publiques…
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