N°142 – Octobre 2021 – Le Sans-Culotte 85
Facture à gratter… 100 % des gagnants ont tenté leur chance !
C’est un contribuable très vigilant (ex-inspecteur des Finances publiques, ça aide !) qui soulève le lièvre. Tout titre de recettes non fiscales perçues par les collectivités doit comporter un certain nombre de mentions légales obligatoires… en l’absence desquelles la facture n’est juridiquement pas valable. Ça vaut pour les frais de cantine, de garderie, l’école de musique municipale, les locations de salles, mais aussi et surtout pour l’impopulaire redevance incitative (1). Cet homme vient ainsi de se voir rembourser (pour la deuxième fois !) ses deux dernières factures d’ordures ménagères par la communauté de communes Vie et Boulogne où il réside… Si celle-ci va s’empresser de revoir sa copie avant la prochaine échéance, force est de constater qu’elle n’est pas un cas isolé. À vrai dire, nous avons même trouvé pire ailleurs… Une vraie roue de la fortune pour qui prendra le temps de rédiger un courrier de réclamation !
Erea des Sables-d’Olonne : chronique d’un gâchis « annoncé »
Le dernier Établissement régional d’enseignement adapté (Erea) de Vendée, qui accueillait des élèves en grandes difficultés scolaires et sociales, a fermé ses portes en juin dernier au terme d’une année chaotique. L’ambiance pourrie s’est traduite par de nombreux arrêts de travail, des burn-out, et des plaintes en tous genres. La politique pédagogique menée par la dernière principale a profondément clivé les équipes, certains estimant qu’elle a été placée là pour accompagner la fin programmée du bahut. Sans compter des pratiques disciplinaires… rafraîchissantes !
Accueil de jeunes réfugiés : un Tremplin plus que bringuebalant…
L’association Le Tremplin, basée aux Herbiers, prend en charge et héberge des Mineurs non accompagnés (MNA) dans plusieurs lieux collectifs, après avoir remporté un appel à projet du Département en 2019. Mais aujourd’hui, tout part à vau-l’eau : plus de 70 % de turn-over depuis 2020, un manque de personnel formé criant, des obligations légales pas respectées, des alertes de la médecine du travail sur la souffrance des salariés, ou encore un lieu d’habitation tellement vétuste et dangereux que le Département a ordonné, l’an dernier, le relogement en urgence des mineurs. Depuis, rien n’a vraiment changé et l’accompagnement de ces jeunes réfugiés se poursuit tant bien que mal grâce au dévouement des encadrants. Jusqu’à quand ?
À Commequiers, une « exploitation » maraîchère… dans tous les sens du terme !
Les serres « géantes » bio de l’Aujouère, à Commequiers, font parler d’elles à plus d’un titre… Elles étaient déjà dans le viseur d’associations environnementales depuis plusieurs années en raison de leur construction entraînant la destruction d’habitats d’espèces protégées. Mi-juillet, le tribunal de Nantes a d’ailleurs donné raison aux assos en annulant l’arrêté préfectoral qui autorisait cette destruction. Le même jour, l’un des associés a été condamné pour avoir arraché sans autorisation 400 m de haies ! L’exploitation maraîchère est aussi pointée du doigt pour ses conditions de travail peu reluisantes : des températures allant jusqu’à 50 °C sous les serres provoquant des malaises chez les saisonniers, sans compter l’emploi de travailleurs étrangers malléables… C’est bio, mais c’est pas joli joli !
Témoignage
« Les résidents n’ont parfois de vraie douche qu’une fois tous les 15 jours »
Depuis environ un an, les soignants de l’Ehpad du Pont-Rouge à La Roche-sur-Yon, qui dépend du Centre hospitalier départemental (CHD), expriment régulièrement leur ras-le-bol et leur épuisement par des affiches et banderoles accrochées aux fenêtres : « Ehpad en souffrance, personnel en carence » ou depuis quelques jours : « SOS », « Soignants non remplacés ». Mais la situation semble toujours aussi critique, dans un contexte pesant engendré par la crise sanitaire. Le sous-effectif chronique se traduit concrètement par des journées de travail surchargées et une impossibilité de mener à bien l’accompagnement des résidents. Nous avons été interpellés à plusieurs reprises par un soignant en poste au Pont-Rouge. Il voulait nous faire part de la situation et parler « pour [s]es collègues », qui n’osent pas s’exprimer. L’objet de son dernier mail est sans équivoque : « À l’aide »… Nous retranscrivons ici son témoignage. Du brut, en direct du terrain.
MAIS AUSSI DANS CE NUMÉRO…
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- Démocratie à poil : « Ça se vote, ça se constate, on en fait quoi de ça ? »
Ce mois-ci, on s’intéresse à la commune de La Chaize-le-Vicomte, dirigée par Yannick David, également vice-président de l’agglo en charge du tourisme. Il y régnerait en effet un climat particulier, notamment pendant les conseils municipaux : seul le maire et certains de ses adjoints s’expriment, la parole de l’opposition est moquée. Quant à la presse locale, elle a intérêt à être docile ! L’ancienne correspondante de l’hebdo Le Journal du Pays yonnais (qui avait remplacé Aurélien Douillard, aujourd’hui deuxième adjoint) vient d’ailleurs de rendre son tablier après sept ans de service, lassée par les refus d’entretiens et une communication verrouillée. Le nom de sa remplaçante a circulé à la fin de l’été : il s’agirait de la fille de la première adjointe du maire… Heureusement qu’il y a la famille !
- Dans la gueule de la rédaction : Balancer une infox, c’est péché !
- Chut, on tourne ! Le Puy du Fou se lance en secret dans le cinéma…
- Le Fenouiller : trois élus de la majorité jettent l’éponge !
- Commequiers : au parking de Super U, gare à vous !
- À La Roche, les élus de gauche pas invités à s’asseoir à table !
- Quand le 1er adjoint sablais rechigne à appliquer la loi…
- L’Ices et sa réputation : quand ça veut pas…
- Aérodrome de La Tranche : la Ville récupère la patate chaude !
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