N°20 – Novembre 2008 – Le Sans-Culotte 85
Grand jeu du Vendez Globe : Trouve quel sponsor arrose les médias !
En ces temps de crise journalistique avérée, alors que les magnats de l’industrie et des services possèdent 80% des titres de presse de l’hexagone, à l’heure où la crédibilité d’une profession toute entière est bafouée – et souvent en premier lieu par l’autocensure des journalistes eux-mêmes, soucieux de garder leur job -, le fonctionnement du sponsoring voile semble bel et bien jeter un peu plus de discrédit sur des médias généralistes en mal de déontologie. De fait, le Vendée Globe constitue une excellente occasion de se demander quels intérêts les sponsors trouvent dans la voile et quelles en sont les influences sur les médias. Qu’importe que l’on juge vain de tenter de battre tel ou tel record, d’être le plus rapide sur 24 heures ou sur la traversée de l’Atlantique. Mais la présence de tant de PME régionales et de multinationales de la banque, de l’assurance, de l’immobilier ou de l’agro-alimentaire sur les pontons méritait bien que l’on se penche sur la question.
Une bataille qui va rester dans les « canals » !
Fréquences partagées, répartition des temps d’antenne … les télévisions locales ont accepté de cohabiter à la demande du CSA qui affirmait oeuvrer dans un souci de pluralisme. Mais c’était sans compter sur l’habileté avec laquelle le Département est toujours parvenu à cadenasser la vie médiatique vendéenne. Dernière pirouette en date : le rachat à 70% de Télé 102 par Vendée Images. Trop c’est trop pour Canal 15, «la verrue» yonnaise, qui trouve là l’occasion de freiner la machine Villiériste qui semble régner en maître sur les chaînes locales.
Gel de la DSU : La Roche et Fontenay ont eu chaud !
Dans un contexte de restriction drastique des aides de l’Etat aux collectivités, l’annonce de la réforme de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) a provoqué, le mois dernier, une véritable levée de boucliers de la part des maires de France, et de tout bord. Elle prévoyait notamment de réduire d’un tiers le nombre de communes éligibles. Ainsi, 238 villes allaient se voir mises sur la touche. Parmi elles, La Roche et Fontenay. Au contraire, les communes d’Olonne et du Château la conservaient… Etrange quand on sait que cette dotation est censée s’adresser aux villes les plus pauvres et comportant des quartiers sensibles ! La colère et la mobilisation des élus furent telles que le gouvernement a dû renoncer et geler la réforme, mais pour un an seulement. Le répit est de courte durée et le combat loin d’être terminé.
Tous sans-papiers à l’Ile d’Yeu !
La carte insulaire est à l’Ile d’Yeu ce que la carte d’identité est à la France. A la différence que celle-ci offre des tarifs préférentiels pour rejoindre le continent. Or, depuis plusieurs mois, la «Régie» qui oeuvre sous la tutelle du conseil général, tente d’en prendre le contrôle et d’en faire une carte purement commerciale. La tension a atteint son paroxysme le mois dernier. Les Islais ont le sentiment désagréable de se faire voler leur identité et n’ont pas tardé à le faire savoir dans une lettre ouverte à Philippe de Villiers. La tempête est passée mais l’orage menace toujours. Tout dépendra de l’application, dans les actes, de la bonne volonté dont le Département a dit vouloir faire preuve.
Saur qui peut !
Voilà un litige hors du commun que connaît Daniel Primalot avec le service d’assainissement de la communauté de communes de Noirmoutier, ou plutôt avec La Saur à qui elle délègue le service que l’on persiste à appeler «public». Cet homme vit dans une très vielle maison qui n’a ni l’eau courante, ni système d’évacuation des eaux usées. Ce qui n’empêche pas la Saur de lui facturer ses services dont il ne peut pourtant pas bénéficier faute de moyens pour engager les travaux nécessaires. Il doit payer pour ne pas pouvoir payer ! C’est légal et, au tribunal, c’est lui qui se trouve sur le banc des accusés !
Historial du marais : Pied de nez et poudre aux yeux !
C’est par voie de presse que la plupart des élus de Sainte-Gemme-la-Plaine ont appris la création, d’ici 2013, d’un nouvel historial version Marais poitevin, sur leur commune. Philippe de Villiers et le maire ont décidé ça tout seuls, sans aucune délibération ni même une consultation du conseil municipal. Encore un beau coup de force de notre Vicomte qui vient là narguer sur leur propre territoire les défenseurs de la charte et du Parc naturel, en imposant, sous couvert de développement touristique, sa propre marque.
Vous souhaitez lire la suite ? Commandez l’exemplaire papier dès maintenant ou abonnez vous à la version numérique