N°97 – Juillet/Août 2016 – Le Sans-Culotte 85

Parc éolien : autant en rapporte le vent… !

Actuellement, les pales de 117 éoliennes tournent sur le territoire vendéen. Huit parcs totalisant 52 mâts ont d’ores et déjà été autorisés et seront bientôt construits ; enfin cinq autres parcs (20 éoliennes) sont en cours d’instruction à la préfecture… Sans compter les nombreux projets encore à l’état d’études ou dans les cartons, représentant au minimum, selon nos calculs et sans prendre en compte le parc offshore, plus de 70 nouvelles machines ! Dans l’absolu, s’ils vont tous au bout, la Vendée pourrait voir doubler le nombre d’éoliennes sur son sol dans les prochaines années. Un « mitage » du territoire pour reprendre le terme d’Yves Auvinet, qui inquiète mollement… car il rapporte aussi, et même beaucoup ! La question n’est pas ici de savoir si l’éolien est une bonne ou une mauvaise solution, ni de mettre systématiquement en doute les motivations écologiques de ses acteurs… Mais que l’on soit convaincu ou non par les éoliennes, le fait est qu’elles ne brassent pas que de l’air ! La sincérité des arguments écolos ou le discours bien huilé des développeurs ne doivent pas occulter la réalité d’un business subventionné par l’Etat, payé par les consommateurs, et qui arrose à tout va localement… Il ne faut pas se leurrer, ce sont d’abord les intérêts financiers qui expliquent une telle effervescence de l’éolien aujourd’hui.

Cash Investigation et les travailleurs détachés… complément d’enquête (culottée) !

Alors que les compteurs nationaux s’affolent, évoquant une multiplication par dix en 10 ans du nombre de travailleurs détachés recrutés par des entreprises françaises, impossible d’obtenir pour notre département la moindre évaluation du phénomène. Comme ailleurs, forcément, ce qui est considéré comme du dumping social a cours en Vendée, dans le BTP, l’industrie ou l’agroalimentaire, secteurs gloutons de main-d’œuvre non qualifiée. Si, dans un récent passé, quatre fleurons de l’économie départementale ont fait l’objet d’enquêtes avec parfois condamnations et redressements pécuniaires, officiellement aujourd’hui tout se passe bien, nos boîtes seraient dans les clous de la légalité. Hum… Il faut dire, aussi, qu’apparemment pas grand-chose n’est mis en œuvre pour traquer les infractions à la réglementation… alors quand on ne cherche pas, eh bien forcément on ne trouve rien !

La grosse colère d’un ex-prestataire du Vendée Globe débarqué

Boîte vendéenne d’événementiel, la Sémaf était en 2008 et 2012 le villagiste du Vendée Globe, et ne participera pas à la 8e édition, contrairement à un de ses sous-traitants qui lui a laissé une ardoise de 200.000 € suite à la dernière course et qui est en redressement judiciaire… Pour ça et pour d’autres griefs encore, le PDG de la Sémaf est sacrément en pétard ! Son cas peut ainsi illustrer les méthodes dites « opaques » de l’ex-directeur général, dénoncées par plusieurs chefs d’entreprises vendéens, ce qui lui a valu d’être brutalement éjecté par-dessus bord en mai dernier, à six mois du grand départ…

Office de tourisme de l’Agglo yonnaise : décidément un bon plan de copinage !

Après le recrutement ces dernières années du mari de la députée, du gendre de l’ex-maire, voici celui de… Charlotte de Villiers, femme du patron du Puy du Fou, au poste de directrice adjointe !

Noirmoutier : Dominique Arrighi, le shérif corse du port de l’Herbaudière se dévoile…

Cela peut de prime abord paraître paradoxal, mais c’est bel et bien un Corse pur jus, qui, PDG de la SA du port de plaisance depuis 16 ans, a remis de l’ordre et de la rigueur dans une structure moribonde fonctionnant à la bonne franquette, non sans un certain laisser-aller. Mais qui est vraiment Dominique Arrighi, dont l’attrait malicieux à cultiver sur sa personne un certain mystère, n’arrange en rien ragots et fantasmes qui se propagent sur celui qui passe pour un redresseur de torts intransigeant, un justicier même ? A notre initiative, nous avons tenté de le découvrir… en le bombardant de questions !

Europ’raid : vacances humanitaires ou trip initiatique… c’est à la carte !

Organisée par deux ex-étudiants yonnais, la troisième édition de ce tour d’Europe automobile en équipages prend une ampleur conséquente, avec une cinquantaine de teams (pour 40 % vendéens) qui sillonneront cet été en 23 jours la bagatelle de 10.000 km, traversant 20 pays. Annoncée comme un raid-aventure culturel, solidaire et sportif, l’opération ratisse large, et pâtit quelque peu de son positionnement : épopée initiatique visant à tisser des liens entre jeunes européens ou véritable action humanitaire ? « Chacun est libre d’y trouver ce qu’il veut », commentent les créateurs, qui affichent de grandes ambitions pour leur raid, unique en son genre ; ils se fichent des polémiques et comptent bien mettre le turbo !

En pleine tempête, le nautisme sablais navigue à vue… !

Changement surprise de directeur à l’ISO (Institut Sport Océan), création d’une étrange structure en concurrence directe avec la mythique asso SNS (Sports Nautiques Sablais), éparpillement façon puzzle des acteurs d’un riche patrimoine maritime vraiment pas valorisé… Mais que se passe-t-il dans le milieu nautique sablais ? Ou plutôt, que ne se passe-t-il pas dans une cité qui doit toute son histoire aux embruns océaniques ! Si la politique municipale en la matière est des plus opaques, la communauté de communes pourrait bien reprendre les rames en main, avec dans l’optique de créer une grande cité maritime, vieux serpent de mer local qui n’en peut plus de nager entre deux eaux (troubles)…

A Fontenay, une ancienne cadre du PS Fourage au service du nouveau maire de droite…

Lucie Guillonneau, qui était lors de la précédente mandature municipale directrice de cabinet du socialiste Hugues Fourage (et également un de ses attachés parlementaires), a récemment été propulsée directrice générale financière du maire LR Jean-Michel Lalère. Une nouveauté qui serait à l’origine de la démission aussi mystérieuse que non expliquée de Delphine Beziat, jusqu’alors 2e adjointe en charge des Finances…

Voici pourquoi y’aura pas de moules avec les frites cet été…

Bis repetita… et en pire : même pas remis de la grave crise de 2014 qui avait quasiment anéanti toute leur production, les mytiliculteurs connaissent de nouveau cette année une mortalité catastrophique, annihilant 80 à 90 % de leurs moules. Principale productrice de France, la Vendée est particulièrement impactée, et les estivants auront du mal à comprendre pourquoi ils devront manger des moules-frites… sans moules (locales, tout du moins) ! Pour tenter d’expliquer cet état de fait, il faut remonter aux causes, qui pour de plus en plus d’observateurs se trouveraient dans les terres, marquées par des arrachages de haies massifs et des saturations en pesticides et autres saletés chimiques…

 

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