N°103 – Mars 2017 – Le Sans-Culotte 85
Port de Brétignolles : « J’ai été nul ! » : la repentance (pas désintéressée ?) du nouveau capitaine Chabot !
Alors que nous le questionnions sur les services de l’Etat ayant retoqué deux gros dossiers communaux et intercommunaux, le maire de Brétignolles et président de la CDC Pays de St-Gilles a naturellement et en toute zénitude abordé le projet de port de plaisance, sur le mode de confessions intimes… Une séquence inédite au cours de laquelle, apparaissant pétri d’humilité, il a exprimé des regrets quant à la première mouture du port présentée en 2011 : « A l’époque nous avons été bien naïfs et moi j’ai été nul, le projet n’était pas abouti et j’ai pris là-dessus énormément de recul ». Propos qui paraîtront surréalistes à beaucoup, prononcés les yeux dans les yeux, mais faudrait pas croire pour autant que celui que nous avons surnommé « Le phare de la pensée brétignollaise » renonce à son port, puisqu’il est plus que jamais déterminé à le réaliser ! Et (re)vogue la galère ?
+ Port de Brétignolles : Ferme de la Normandelière : le dossier s’enlise…
VendéO : la monnaie… qui découvre les « joies » locales !
Le 26 mars, la toute jeune monnaie locale baptisée « VendéO » sera officiellement lancée lors du salon du Savoir-faire vendéen, en présence de Miss Vendée et autres « personnalités »… mais en l’absence – curieusement – d’un certain nombre d’acteurs classiques de ce type de démarche. Car si une monnaie locale est non spéculative, et permet au citoyen de se réapproprier l’usage de l’argent pour favoriser les échanges locaux, elle va toujours de pair avec un mode de consommation éthique, écologique, responsable et solidaire. C’est en tout cas ce que dit la charte nationale des monnaies locales à laquelle la néophyte vendéenne a adhéré. Alors où sont passés les producteurs des AMAP, symboles par excellence du circuit-court ? Loin de tout ça. Peut-être parce qu’on leur a préféré… les magasins Gamm Vert ! Gloups… Face aux critiques et aux doutes, le co-fondateur Nehru Hattais assume ne pas vouloir se laisser enfermer dans un diktat écolo ou un carcan idéologique. Il doit aussi assumer le fait de n’être Vendéen que depuis seulement un an… et d’avoir manifestement de grosses lacunes quant aux crispations locales !
Une étrange opération immobilière (d)étonne, aux Sables-d’Olonne…
Véritable verrue du centre-ville, l’ensemble immobilier désaffecté de 4.000 m2 qui abritait les ex-locaux d’EDF vient d’être acheté par un fonds d’investissement parisien dirigé par d’anciens financiers de haut-vol ayant fait leurs preuves chez Goldman Sachs ou Merryl Lynch, banques américaines au cœur de la crise des subprimes de 2008. Ce, pour un prix d’achat de 8,257 millions, soit quatre fois plus que le coût estimé par le service des Domaines ! Et au nez et à la barbe de la Ville, qui aurait bien voulu le préempter pour son projet de médiathèque intercommunale : mais qui a laissé passer l’aubaine ? Pourquoi acheter si cher ce bien, et pour y faire quoi ? Dévoilons un peu ce mystère…
Pour le maire de Fontenay, la facture d’eau est vraiment imbuvable !
Les relations se sont sérieusement dégradées, entre l’association de défense des consommateurs « La facture d’eau est imbuvable » et la majorité municipale, à tel point que le maire lui a fait interdire l’accès libre aux documents… ce qui « bafoue la démocratie et floue les citoyens », selon les dirigeants de l’association, en pétard ! Au cœur de cette crise, la renégociation par la municipalité d’un contrat avec le délégataire de l’assainissement Veolia, via un avenant « litigieux et illégal » qui, suite au recours gracieux de l’asso et de l’opposition municipale Front de gauche, a été annulé par le préfet. Une nouvelle délibération, censée rectifier le tir, fait elle aussi actuellement l’objet d’un second recours, ce qui a le don d’agacer prodigieusement le maire, Jean-Michel Lalère, qui se défend et assume avoir coupé à ses opposants le robinet d’infos…
Compression de personnels et d’activités à Vendée… Expansion
La Société d’économie mixte (SEM), considérée comme « le bras armé économique » du Département, fait les frais de la loi NOTRe, entrée en application au 1er janvier, et qui confie désormais plusieurs compétences à la Région dont le développement économique des territoires. Conséquence directe : le Département a réduit de 20 % sa subvention annuelle, et Vendée Expansion a moins de missions à remplir, ce qui s’est traduit par une réorganisation douloureuse avec mutations, reclassements et licenciements de quelques personnels. Une page se tourne, terminée l’opulence et place au serrage de ceinture… sauf pour les cadres dirigeants, dont les émoluments n’ont, eux, pas trop souffert de cette cure d’austérité !
Echanges de salves plombées dans deux clubs de tir sportif !
Même si elles n’ont aucun rapport l’une avec l’autre, les deux affaires présentent des similitudes troublantes, avec les mêmes causes pour les mêmes effets : l’exclusion sans ménagement des empêcheurs de tirer en rond dans les coins ! Dans les clubs de Fontenay et de St-Hilaire/St-Jean, on n’aime pas que des licenciés enquiquineurs viennent perturber les us bien établis depuis des décennies, quand bien même ils soulèvent des problèmes liés à la sécurité, au fonctionnement démocratique de leur club, et autres futilités… L’occasion de lever le voile sur un fonctionnement associatif apparaissant comme bien conservateur, animé par des shérifs hauts en couleur, au caractère bien trempé et qui font régner la loi. Enfin… leur loi !
La Région sait chouchouter ses petits copains vendéens…
Pour la première fois, elle noue un partenariat publicitaire avec l’équipe cycliste vendéenne Direct Energie, dont le boss n’est autre que Jean-René Bernaudeau, qui a pour principal mérite d’avoir figuré sur la liste de Bruno Retailleau pour les Régionales. Renvoi d’ascenseur, échange de bons procédés, copinage ? Par ailleurs, une délégation ligérienne a été envoyée à Las Vegas, au plus grand salon mondial de l’innovation numérique, emmenant dans ses bagages quelques grands industriels de Vendée : tous frais payés ou non, la question, pas résolue, reste en suspens…
L’anneau de Jeanne d’Arc se multiplie comme les petits pains ! (et le Puy du Fou n’y est pour rien)
L’anneau supposé de la Sainte Jeanne d’Arc a été acheté aux enchères 376.833 € par la fondation du Puy du Fou, après que de généreux donateurs se sont cotisés pour réunir la somme de 350.000 €. Il n’a donc rien coûté au Puy du Fou, ou si peu. Alors on imagine mal les Villiers, père et fils, se faire du beurre sur le dos de leurs mécènes en mettant en vente des copies en toc de la fameuse bague… Il n’en est rien. Certains ont pourtant bien cru à un discret commerce de produits dérivés orchestré depuis le bocage vendéen !
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