N°51 – Décembre/janvier 2012 – Le Sans-Culotte 85

Le Sans-Culotte : 5 ans déjà, et toutes ses dents !

 

La face cachée des élus

Cette paisible commune du bocage vendéen n’avait sans doute jamais connu une telle fronde depuis… la Révolution ! Objet de cette révolte rassemblant quelque 250 habitants déterminés : un projet On parle toujours des élus. Et si, pour une fois, on orientait les projecteurs sur ceux qui, dans l’ombre, travaillent à leurs côtés : directeurs de cabinet, directeurs généraux des services, secrétaires de mairie, etc. Des collaborateurs qui se savent sur des sièges éjectables, c’est la règle. Plus habitués au devoir de réserve et à la discrétion qu’aux micros et caméras, les cadres à la retraite ou reconvertis sont les plus nombreux à témoigner. Des rencontres passionnantes qui montrent à quel point la relation entre l’élu et son binôme est comparable à celle d’un couple. « Confiance » est le maître mot du fragile équilibre entre le politique et l’administratif, entre le donneur d’ordres et ses techniciens. Qu’est ce qui fait que ça marche ou que ça explose ? Certaines villes de Vendée s’avèrent de bons laboratoires d’analyse…

 

Les soupçons pesant sur les corbeaux de Grosbreuil incinérés à (très) petit feu

Huit ans après l’envoi de lettres anonymes à l’encontre de l’ancien maire de la commune, qui voulait y implanter un incinérateur, l’affaire vient de se conclure par un non-lieu général pour les protagonistes accusés. Néanmoins, il reste pour eux de longues années empreintes d’enquêtes parfois déroutantes, une instruction interminable et quelquefois difficilement compréhensible, le tout générant chez les intéressés des séquelles morales et financières. Récit d’un drôle de fiasco judiciaire.

 

Saint-Michel-en-l’Herm : « Vive les purs Michelais » !

Dernièrement, nous évoquions le cas de cette femme qui, non Michelaise de « souche », rencontrait des difficultés pour enterrer son père dans le cimetière de la commune. Saint-Michel-en-l’Herm va-t-il devenir le village le plus inhospitalier de Vendée ? Autant l’indiquer tout de suite : « Si vous n’êtes pas né ici, passez votre chemin ! ». Cela aurait évité à James Dubos, résidant depuis plus de 10 ans dans la commune, de recevoir une lettre anonyme infamante à la veille de son déménagement.La bonne nouvelle, c’est que si le village continue de parfaire ainsi sa réputation, le maire pourra bientôt faire l’économie du pot et de la brioche pour la cérémonie des primo-arrivants !

 

Xynthia : Yann Aujard n’en voit pas l’bout…

A l’heure où René Marratier, le maire de La Faute-sur-mer, se fait payer ses frais de justice mirobolants par la municipalité, quelques rares Fautais et Aiguillonnais sont toujours aux prises avec les assureurs ou l’Etat pour obtenir un soutien financier. Le mytiliculteur Yann Aujard est de ceux-là : radié par son assurance, il n’a pas pu déposer son dossier aux Affaires maritimes, qui réclament le dépôt de toutes ses factures acquittées avant de lui verser quoi que ce soit. Or, il croule sous les dettes, c’est bien pour ça qu’il a besoin de cette enveloppe. Le serpent se mord la queue… Mais à part ça tout va bien !

 

A Challans, duels politiques sur un « champ de ruines »

Concilier développement commercial des centres-villes avec la protection et la mise en valeur du patrimoine, une gageure pour nombre de communes, encore plus en cette période de marasme économique. Construire plus pour protéger moins, ou vice-versa ? Une problématique du type « quadrature du cercle » qui en certains lieux avive les passions, génère des polémiques entre élus et habitants, entre majorités et minorités politiques. L’exemple de Challans, deuxième ville du département par son nombre d’habitants, plus réputée pour son dynamisme commercial que pour ses chefs d’œuvre en péril, en fournit une parfaite illustration.

 

Le marais Poitevin se fait pomper à l’oeil !

Avec ses 100.000 ha, la deuxième zone humide française après la Camargue constitue un véritable laboratoire socio-économico-politique, avec comme enjeu fondamental l’eau, véritable or noir qui conditionne toute l’existence du marais et de ses habitants. Ce n’est pas tant l’eau qui pose problème que son usage et surtout son partage équitable entre tous. Les uns accusent les autres de trop s’accaparer ce bien collectif, générant de graves polémiques, des inimitiés, voire des haines. Cette situation explosive tend à s’améliorer entre les différents protagonistes, qui, à défaut de se comprendre, arrivent tout de même maintenant à se rencontrer, voire à s’écouter dans le meilleur des cas ! L’installation, ces dernières années, d’immenses retenues d’eau a servi de détonateur, cristallisant des rancœurs accumulées depuis bien longtemps…

 

Le « serial arnaqueur » vendéen traqué par ses créanciers

Notre article du mois dernier sur les déboires de la société « SOS Evénements » a suscité une avalanche de réactions et témoignages, de particuliers et d’entreprises, victimes depuis une dizaine d’années des agissements délictueux d’un seul et même homme, l’ex-directeur de l’entreprise événementielle aujourd’hui menacée d’une liquidation judiciaire. Tous décrivent avec force et preuves l’usage de mêmes méthodes d’escroquerie, s’étonnant que leur auteur ait pu multiplier les arnaques sans être trop inquiété par la justice. L’ardoise finale franchirait allègrement le million d’euros…

 

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