N°112 – Février 2018 – Le Sans-Culotte 85

A Ste-Flaive-des-Loups, le maire se prend pour un shérif !

Voilà plusieurs semaines qu’un jeune agriculteur, souhaitant démarrer son activité sur un terrain acheté dans la commune, en est empêché par le maire. Ce dernier ayant tout simplement décidé de condamner, à l’aide d’énormes blocs de béton, les deux extrémités du seul chemin donnant accès à sa parcelle. Objet du litige : le fait que cet agriculteur, Mohamed Moussaoui, y ait installé un mobil home sans aucune autorisation, et dans lequel le maire l’accuse, sans preuves sérieuses, de vivre ou d’héberger quelqu’un. Or, si l’homme s’est effectivement mis en tort, le maire, de son côté, pour justifier sa réplique, n’hésite pas à s’appuyer sur un arrêté municipal plus que contestable, puisqu’avançant un faux prétexte, le seul but étant de faire plier M. Moussaoui… qu’il soupçonne aussi, tant qu’on y est, d’inventer son statut agricole, pourtant officiel depuis le 1er janvier.

Beaulieu : quand le souci de (trop) bien faire amène à enfreindre la loi…

Confrontée à un conflit familial, l’école publique de Beaulieu-sous-La Roche a cru bien faire en placardant la photo de la grand-mère et des arrières grands-parents d’un gamin, au mur de sa salle de classe. Juridiquement, cela se traduit par une entorse au droit à l’image. Soutenue par la Ligue des Droits de l’Homme, et forte d’un jugement lui accordant le droit de visite, cette grand-mère a obtenu que ces photos soient décrochées. L’école ayant fait son mea culpa, et la situation semblant s’apaiser, elle en restera là. Pour autant, cette histoire met en exergue le constat que les équipes enseignantes (et non par définition juristes), sont quelque peu livrées à elles-mêmes face à ces situations complexes… d’où ce genre d’écueil ?

Au Bourg-sous-la-Roche, état de siège pour quelques m2 de terrain…

On croirait arriver sur une scène de crime, lorsqu’on déboule dans ce hameau yonnais, au lieu-dit « La Noue du Bourg »… Piquets plantés reliés par de la rubalise bicolore, panneaux d’avertissement : le visiteur ne se sent pas particulièrement le bienvenu ; normal, c’est un peu fait exprès. Mais plus pour emmerder le voisinage que leurs invités, à ce qu’on comprend. Vu la cocasserie de la situation, cela pourrait prêter à provoquer une bonne tranche de rire, sauf que non, puisque désormais les conséquences montent crescendo, et que cela pourrit la vie du coin…

Les terrains de foot synthétiques sont-ils toxiques ?

Voire carrément potentiellement cancérogènes, selon les alertes lancées par divers scientifiques dans le monde ! Pratiques car utilisables par tous les temps et générant peu d’entretien, ces terrains sont avant tout composés de vieux pneus retravaillés et transformés en billes de caoutchouc… c’est donc du pétrole. Des suspicions ont été émises sur leur nocivité, vite balayées par des contre-études se voulant pleinement rassurantes. C’est un peu lobbies contre lobbies, et pour le moment les autorités de tous niveaux s’affichent pleinement confiantes, tout en indiquant la nécessité de respecter quelques précautions… au cas où ! En Vendée, 25 terrains de foot sont en matière synthétique, soit seulement 5,9 % des surfaces totales de jeu. Tous les clubs ont reçu une note de la FFF destinée à clarifier un sujet de plus en plus médiatisé, et qui inquiète forcément joueurs et familles. Un communiqué néanmoins quelque peu ambigu…

En Vendée, ça sent le gaz entre frontistes et patriotes !

Ex-camarades de parti, ils sont devenus les meilleurs ennemis depuis la rupture entre Le Pen et Philippot : Jean-Patrick Fillet, boss du FN 85, est ainsi en conflit sévère avec Alain Avello, qui demeure conseiller régional désormais non-inscrit, bien qu’élu sur la liste FN. Après des échanges aigres-doux sur les réseaux sociaux, la situation a dégénéré, à tel point que tout cela pourrait se poursuivre devant un tribunal, puisqu’au moins une plainte a été déposée, et qu’une riposte de l’autre camp est attendue sur le même terrain ! Les noms d’oiseaux volent, dans la cour de récré de ces deux nationalistes, sans omettre quelques coups bas également… La guéguerre est déclarée !

Le Département fait main basse sur la gestion des seniors !

Nom de code : CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination). Mission : accueil de proximité, qui conseille, informe et oriente les personnes âgées et leur entourage, ainsi que les professionnels de la gérontologie et du maintien à domicile. Actualité : internalisation totale par le Département, après avoir vécu durant 20 ans en union libre avec lui. Ambiance : inquiétudes liées à ce changement parfois qualifié de « brutal », et craintes d’une réduction des moyens et des services rendus, alors que 24 % de la population vendéenne est âgée de plus de 60 ans. But de la thérapie : rationaliser le dispositif en le restructurant pour le rendre plus efficient, sans que cela ne nuise à quiconque, bien au contraire. Alors cette reprise en main met-elle une claque aux 12 CLIC vendéens jusque-là autonomes et voués à disparaître d’ici la fin de cette année ? A priori, non, mais c’est un gros chapitre qui se tourne dans l’histoire départementale de la prise en charge des seniors, ce qui, forcément, suscite quelques crispations et mécontentements, surtout quand la pédagogie et la communication n’ont pas toujours été au rendez-vous…

Liberté d’expression : les communistes olonnais voient rouge !

Les faits sont là : au moins trois tribunes libres non publiées dans le magazine municipal, et idem à une reprise concernant la publication de l’Agglo. Nicole Landrieau et Eric Gardes, les élus concernés, hurlent à la censure et estiment que la majorité porte gravement atteinte à son droit de liberté d’expression. De son côté, le maire-président Moreau, lui, droit dans ses Docksides, affirme que si les textes de ses opposants n’ont pas été publiés, c’est parce qu’ils étaient tout bonnement diffamatoires et hors des clous du règlement intérieur régissant ces parutions. Alors, où est la Pravda (vérité) entre ces différentes versions ?

Leurs maisons fissurées, ils tentent de garder un moral en béton…

Quelque 300 propriétaires de maisons répartis sur 34 communes se disent doublement impactés, plus ou moins gravement, par la sécheresse de 2016, ainsi que par les différents séismes ayant touché la région ces dernières années. Tous ont monté des dossiers, pour obtenir la reconnaissance par les autorités de l’état de catastrophe naturelle, afin de pouvoir obliger leur assurance à les indemniser, voire à effectuer des travaux. Mais ils ont été sèchement boulés par la commission interministérielle ad hoc. Pas découragés, ils repartent au combat, la truelle en bandoulière, et pour cela viennent de se fédérer en un collectif qui grossit de semaine en semaine.

Le futur évêque attendu de mitre ferme par les croyants vendéens !

Toujours aucune fumée blanche en vue, concernant la nomination d’un nouvel évêque pour la Vendée… On sait le processus long et complexe, encore plus concernant un territoire littéralement dévasté par les dix ans de règne du démissionnaire Castet. Afin d’aider à préparer le terrain, le collectif indépendant Josias 85 vient de dépouiller et de rendre publique une consultation lancée il y a plusieurs mois, sorte de cahier de doléances destiné à recueillir les attentes des croyants quant au profil du futur évêque, et surtout de la gouvernance qu’ils en attendent. Plus qu’une prière : une exigence.

 

MAIS AUSSI DANS CE NUMERO

  • « Grande Gueule 2017 » : C’est de famille…
  • Golden Globe : la Fédération française met les voiles !
  • La Vendée championne du monde des… ronds-points !
  • Notre-Dame-des-Landes : Frimaudeau, éternel amoureux (politique) éconduit…Et Retailleau fait des loopings arrière…
  • Quand le MoDEM 85 oublie qu’il a deux députés…
  • Mister Grues, alias Luc Bouard, se mue en Mister poët-poète !
  • Des nouvelles de…
    – Beaulieu-sous-La Roche : la Vierge s’envole vers d’autres cieux…
    -Familles rurales : la fédération a bien aidé l’asso L’Oie/Ste-Florence…
  • Tuyau percé…
    Adapei-Aria : des postes supprimés… mais des dirigeants mieux payés ?

Vous souhaitez lire la suite ? Commandez l’exemplaire papier dès maintenant ou abonnez vous à la version numérique